L’enrichissement consiste à apporter des changements ponctuels ou à plus long terme, bénéfiques à la vie des animaux, et qui visent à créer des conditions naturelles dans les exploitations. En améliorant le bien-être des animaux, l’enrichissement permet une meilleure expression de leur patrimoine génétique.
LE FACTEUR LE PLUS IMPORTANT EST LA DENSITÉ ANIMALE.
La densité est un compromis permanent entre le bien-être des animaux et les rendements agricoles. Une densité plus faible permettra une meilleure expression des comportements naturels.
LA LITIÈRE, BIEN PLUS QU’UN SOL.
Pour enrichir l’environnement, Grimaud Frères a choisi de pratiquer l’élevage sur litière paillée uniquement. Outre le confort et la chaleur qu’elle procure, la paille longue tige permet aux canards d’exercer leur préhension avec leur bec et de grignoter. Deux comportements qui occupent les animaux et qui sont bénéfiques pour leur bien-être.
PONDRE SUR LEUR PROPRE NID
Chez Grimaud Frères, pour les canards pékinois, de la paille est placée sur le nichoir et les canards font leur propre nid. Ils peuvent même recouvrir leurs œufs de paille comme dans la nature.
Par rapport aux nichoirs automatiques ou aux caillebotis, plus froids et plus exposés aux courants d’air, la ponte est améliorée et le nombre d’œufs pondus hors du nid est nettement réduit.
DES ABREUVOIRS AUX MULTIPLES USAGES.
Les abreuvoirs à tétine sont courants dans les élevages de canards. Cependant, Grimaud Frères a choisi d’utiliser des abreuvoirs pour 90% de ses reproducteurs. Les abreuvoirs améliorent l’absorption de l’eau, mais ils permettent également aux canards de se laver les yeux, le bec et les plumes. Les auges nécessitent un peu plus de technicité et de nettoyage, mais améliorent sensiblement la santé des animaux.
Un bon éclairage
Trois aspects sont à prendre en compte pour un bon éclairage : sa durée, son intensité et sa couleur. Ils doivent être adaptés en fonction des races et de leurs conditions naturelles d’origine. Ainsi, les Muscovy, qui proviennent de régions subtropicales, vivront dans des conditions d’éclairage plus faibles et constantes (environ 13 heures par jour), alors que les Pékinois (Eurasie) auront une durée d’éclairage qui change avec les saisons (16 heures par jour maximum). Pour le bien-être des animaux, le cycle d’extinction des lumières doit être d’au moins 8 heures. Les phases de transition doivent être graduelles et durer au moins 15 minutes. Selon les programmes d’éclairage de chaque espèce, les paramètres doivent varier en fonction du cycle de production.
La température, un paramètre à maîtriser
Comme pour l’éclairage, la température doit être variée en fonction de la race et du cycle de production. Au départ, par exemple, des radiateurs sont utilisés pour reproduire une température la plus proche possible de celle de la mère. Dans tous les cas, on recherchera la température à laquelle les animaux se sentent bien en identifiant les éventuels signes de malaise (maladie, chute de production, halètement).
Nous avons également testé :
- Des bouteilles d’eau et des bouts de ficelle comme jouets.
- Des perchoirs permanents.
- La distribution de céréales complètes plusieurs fois par jour.
L’important est de varier les enrichissements et de ne pas les laisser en place trop longtemps afin que les animaux s’y habituent.
