Le progrès génétique avec la gamme Optima

Partner(s): Hypharm
Industry(ies): Rabbit

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Qu’est-ce que le progrès génétique ? Comment l’obtient-on ? et pour quoi ? Ce sont ces questions qui nous sont très souvent posées.

L’objectif de la sélection génétique est d’identifier les animaux candidats améliorateurs de la population sélectionnée car ils ont de meilleurs résultats de production et donc un potentiel d’amélioration génétique plus élevé. Ces candidats une fois identifiés et choisis deviennent des reproducteurs et permettent ainsi d’apporter du progrès génétique pour la génération suivante. C’est ce qui est réalisé dans l’ensemble de nos populations de sélection. Le schéma de l’obtention du progrès génétique est présenté ci-après. La répartition des performances mesurées et à sélectionner est représentée par une courbe de Gauss (en rouge), où l’ensemble des animaux candidats sont répartis autour de la moyenne de la population en fonction de leurs performances. Avec le choix des candidats ayant les meilleures valeurs génétiques, la moyenne des performances de la population est alors améliorée à la génération suivante : c’est ce qu’on appelle le progrès génétique.

L’objectif final de la gamme Optima s’inscrit dans un programme axé sur la durabilité des systèmes d’exploitation et vise à mettre à disposition des éleveurs, des femelles parentales Hyplus et Hyla les plus performantes du marché en termes d’attentes techniques et économiques grâce à :

  • La robustesse de animaux : viabilité des femelles et des lapereaux produits ;
  • La facilité de conduite : une bonne aptitude laitière, la facilité de l’allaitement et l’homogénéité des lapereaux ;
  • La performance : une production de lapereaux suffisante avec une bonne croissance.

Les critères de reproduction sélectionnés pour la gamme Optima sont les suivants : fertilité, prolificité, persistance, longévité, production laitière, homogénéité des tailles de portées, homogénéité du poids des lapereaux et résistance aux problèmes infectieux sur les lignées femelles C et D. Enfin, la voie femelle participant activement à la production des lapereaux de chair, la lignée GP OPTIMA est également entrée dans le processus de l’amélioration du rendement carcasse avec des mesures réalisées et une sélection active pour ce critère.

Pour chacun de ces critères, de nombreuses mesures et enregistrements sont réalisés sur chaque animal reproducteur identifié individuellement et présent dans le noyau de sélection. L’ensemble des données collectées est alors analysé par des moyens statistiques qui permettent d’estimer la part génétique explicative de chaque caractère pour chaque individu. Cette part génétique est appelée « valeur génétique ». Comme chaque lignée est sélectionnée pour améliorer plusieurs critères en même temps, un « index » est calculé avec l’ensemble des valeurs génétiques obtenues pour chaque animal et permet de le comparer aux autres animaux de la même lignée. Les animaux qui ont les meilleurs index sont alors conservés pour devenir reproducteurs et transmettre leurs capacités améliorées à leurs descendants et ainsi de suite.

Il est important de noter que le progrès génétique varie en fonction de l’héritabilité (h²) des caractères, autrement dit par leur capacité à être transmis d’une génération à l’autre. Certains critères de sélection ont des héritabilités fortes (>0.3) comme les critères de croissance et de poids qui sont donc plus rapidement sélectionnables car la part génétique qui explique le résultat mesuré sur l’animal est importante.

A contrario, les caractères dits maternels comme la prolificité, la production laitière, mais aussi la résistance aux maladies ont des héritabilités faibles (<0.1). Ces caractères mesurés sont ainsi beaucoup plus dépendants des facteurs de l’environnement dans lequel évolue l’animal que de la part génétique ; le progrès génétique est effectif mais dans un délai plus long.

Comme nous venons de le citer, l’environnement dans lequel évolue l’animal sélectionné représente une part essentielle pour l’expression du potentiel génétique. En sélection, les variations de l’environnement sont connues et maîtrisées pour connaître l’impact sur les résultats des animaux. C’est ce qu’on appelle l’effet du milieu.

Le dernier effet pour obtenir un progrès génétique maximisé consiste à profiter de l’effet d’hétérosis grâce aux croisements réalisés de nos animaux. L’hétérosis est un principe bien connu en génétique, qui fait que les animaux croisés sont supérieurs à leurs parents de lignées pures, au niveau des performances mais aussi de la robustesse. Cet effet d’hétérosis est particulièrement important sur les critères peu héritables (tels que la fertilité, la prolificité, les qualités laitières ou la qualité de semence).

Ainsi pour obtenir une femelle parentale PS, elle est issue du croisement entre les lignées C et D sélectionnées sur des critères complémentaires et additifs, et bénéficie de l’effet d’hétérosis.

Pour vérifier l’efficacité de l’ensemble des étapes de la sélection, chaque année, un bilan du progrès génétique pour nos lignées est réalisé. Ce bilan permet de valider nos choix des animaux sélectionnés, et le progrès génétique réalisé par année.

Ainsi, le travail du sélectionneur s’inscrit dans un temps relativement long qui nécessite de clarifier les objectifs en fonction des évolutions attendues du marché. Ainsi après avoir été drivés pendant des années par des critères principalement de productivité numérique (nés vivants, sevrés, poids), d’autres critères entrent aujourd’hui en ligne de compte : indice de consommation (IC), résistance aux maladies, facilité de conduite. Ils sont plus complexes à appréhender car souvent très influencés par le milieu comme une moindre utilisation des antibiotiques, un accès aux matières premières variable, le coût de l’énergie, … En précisant que ces variations de milieu exercent souvent ensemble une pression négative sur la performance.

Il revient au sélectionneur de bien estimer le poids relatif de chaque critère et de faire les choix les plus pertinents pour s’aligner sur les besoins de sa clientèle. Ceci nécessite une écoute active et des validations en condition terrain pour que le potentiel génétique s’exprime au mieux. C’est tout le travail entrepris dans le cadre du développement de la gamme OPTIMA, sans oublier, bien entendu, que ces principes s’appliquent de la même façon sur les lignées mâles dont nous parlons moins souvent mais qui sont tout aussi importantes pour le schéma de sélection global.

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