Une ventilation optimale en bâtiment d’élevage, adaptée à l’espèce élevée et à son stade physiologique, est un élément clé du bien-être des animaux et de l’expression de leur potentiel génétique tout en garantissant le confort des éleveurs. En renouvelant l’air à l’intérieur des installations, la ventilation permet en premier lieu d’éliminer l’humidité dégagée par les volailles, qui peut s’accumuler dans la litière, l’atmosphère et les surfaces des bâtiments. De plus, la ventilation assure une oxygénation suffisante en éliminant les gaz lourds.
La conception de la ventilation
Il est impératif de réguler à la fois le débit d’air et la température en fonction des besoins spécifiques des volailles aux différents stades de production. Une ventilation efficace est caractérisée par le maintien suffisant du renouvellement d’air dans le bâtiment sans fluctuation de la température l’hiver et avec de la création de vitesse d’air l’été.
La conception de la ventilation doit prendre en compte l’élimination efficace de l’humidité excessive, un facteur favorisant la propagation des maladies respiratoires et la détérioration de la qualité de l’air et la qualité des litières. Une distribution uniforme de l’air dans tout l’espace d’élevage est également essentielle pour éviter les points de stagnation de l’air et les zones mortes où la circulation d’air est insuffisante. Des tests de fumigènes peuvent être effectués pour analyser le flux d’air dans le bâtiment et ajuster la ventilation en conséquence. Les systèmes de ventilation retenus doivent être adaptés à la configuration du bâtiment (longueur, largeur, hauteur et zone géographique).
L’ajustement de la ventilation en fonction du besoin en air
Le calcul du besoin en air, exprimé en mètre cube par heure par animal présent ou par kilogramme présent dans le bâtiment, permet de dimensionner le nombre d’extracteurs et de trappes pour l’entrée d’air. Le positionnement adéquat des sondes de température est également crucial pour une surveillance précise de l’ambiance du bâtiment. Les sondes doivent être placées dans les zones de vie des animaux et à la hauteur ou ils se trouvent afin d’avoir les indications sur la qualité de l’air qu’ils respirent. En effet, dans les bâtiments d’élevage, il y a souvent une stratification de l’air, ce qui rend les données imprécises si les sondes ne sont pas placées à un endroit et à une hauteur adéquate.
Pendant les périodes de densité plus importante ou de conditions météorologiques extrêmes, l’ajustement du débit d’air maintient une circulation optimale tout en contrôlant la température à l’intérieur des installations. Il est essentiel de prévenir tout excès de chaleur ou refroidissement excessif, ce qui pourrait compromettre la santé et la croissance des volailles.
En été, l’utilisation de brumisateurs haute pression ou cooling aide à prévenir les coups de chaleur chez les animaux et maintient leurs performances d’élevage. En hiver, une gestion efficace du chauffage homogénéise les températures et facilite la ventilation et l’évacuation de l’eau présente dans le bâtiment : plus l’air est chaud, plus il peut transporter de masse d’eau. Une isolation appropriée minimise les pertes de chaleur ou bien limite le réchauffement du bâtiment.
La surveillance des réglages de ventilation
La surveillance précise de l’humidité et de la qualité de l’air est également primordiale pour assurer le bien-être des volailles. Un taux d’hygrométrie optimal se situe généralement entre 60 et 75% tandis que le niveau de CO2 doit rester en dessous de 3 000 ppm pour garantir une qualité d’air adéquate. Le boîtier de ventilation peut être configuré pour surveiller et maintenir ces critères, et peut-être compléter par l’utilisation d’humidificateurs ou de déshumidificateurs si nécessaire. De plus, bien souvent, les boitiers de régulation sont capables de corriger les débits de ventilation en fonction du taux d’hygrométrie qu’ils mesurent dans le bâtiment afin d’optimiser le confort des animaux.
Enfin, pour optimiser l’efficacité de la ventilation dans les bâtiments d’élevage, il est important de tenir compte de l’orientation du bâtiment par rapport à la course du soleil et des vents dominants. Ainsi, il sera possible de positionner au mieux les entrées et sorties d’air en fonction des conditions climatiques spécifique à la zone géographique de production. Une gestion efficace de la ventilation et du chauffage crée un environnement optimal pour la croissance, la santé et la performance des volailles, permettant ainsi de maximiser leur potentiel génétique à chaque stade de production. En maintenant des conditions environnementales optimales, les éleveurs peuvent améliorer la conversion