Les bases pratiques d’une bonne qualité de coquille

Partner(s): Novogen
Industry(ies): Laying Hens

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La performance économique d’un élevage de poules pondeuses est liée à de nombreux critères : la production, la viabilité, l’efficacité alimentaire et le nombre d’œufs commercialisables. Pour tous les producteurs d’œufs, maximiser le nombre d’œufs commercialisables tout au long du cycle de production est essentiel. La qualité de coquille est donc un facteur déterminant dans la réussite économique d’un lot de poules pondeuses. Plusieurs points importants sont à considérer afin de conserver une bonne qualité de coquille jusqu’à la fin de lot :

LA POULETTE (POIDS & HOMOGÉNÉITÉ)

Il est reconnu qu’une poulette de qualité à la stimulation lumineuse, c’est-à-dire au poids standard et dans un lot homogène, est un facteur déterminant pour atteindre :

  • un bon pic de ponte
  • une persistance élevée,
  • mais également une bonne qualité de coquille.

C’est la condition de départ à respecter pour optimiser les performances de son lot. La période de poussinière est donc bien le meilleur moment pour “investir” dans l’avenir. Vers 7 à 8 semaines, les poussins ont déjà développé leur ossature de futures pondeuses, un gain de poids précoce est donc essentiel. En effet, un déficit de poids dans les premières semaines aura un impact négatif sur les futurs performances de la poule. Une grande partie de la structure osseuse, les muscles et les organes sont terminés à l’âge de 8 semaines.

Graphique : croissance des poulettes.

Si le gain de poids hebdomadaire n’est pas régulier, il existe un risque d’accumulation excessive de graisse corporelle ainsi qu’une insuffisance de la masse musculaire et des organes. Il est recommandé de se concentrer sur l’augmentation du poids des poulettes avant l’âge de 7 à 8 semaines pour obtenir des pondeuses de bonne qualité jusqu’à la fin du lot.

L’uniformité doit également être mesurée, avec un objectif de plus de 80 %. Une uniformité élevée favorise un pic de ponte et une persistance élevés ainsi qu’une bonne uniformité du poids des œufs.(Pour plus d’informations consulter notre article : Points clefs pour obtenir une poulette de qualité).

LA STIMULATION LUMINEUSE

Une fois la poulette prête à pondre, il est possible de réaliser la stimulation lumineuse. Elle ne doit pas intervenir trop tôt, sous peine de diminuer le poids d’œuf mais aussi la qualité de coquille en fin de ponte. Une stimulation tardive risque d’entrainer des gros œufs en fin de ponte. La qualité de coquille sera alors plus difficile à maintenir. En l’absence de stimulation, sur des bâtiments ouverts avec de la lumière naturelle, les poulettes se mettront à pondre naturellement en fonction de leur poids. Une stimulation efficace implique d’augmenter la durée du jour d’au moins 3 h sur une courte période de 3 semaines.

L’ALIMENTATION EN PRODUCTION

Il est important d’optimiser les apports de calcium alimentaires afin de minimiser la mobilisation de calcium provenant de l’os médullaire. Le risque serait de fatiguer la poule pondeuse plus rapidement en fin de cycle. Il faut ainsi l’accompagner en lui fournissant suffisamment de carbonate. En général, la répartition carbonate grossier/carbonate fin est de l’ordre de 60/40 en poule brune et 50/50 en blanche. Pour un apport de Calcium d’environs 4 g minimum / poule / jour. L’aliment doit principalement être ingéré l’après-midi et juste avant la nuit pour favoriser une bonne calcification nocturne.

Graph. : Processus de calcification de l’œuf chez la poule pondeuse

Il ne faut pas attendre de voir la qualité de coquille se dégrader pour agir. Pour certaines poules, il sera trop tard. Diminuer le phosphore permet souvent d’améliorer la qualité de coquille car il entre en compétition avec le calcium pour l’absorption. On peut démarrer dès 40 semaines à le baisser progressivement. Cela permet également d’optimiser le coût alimentaire. Dans le même temps, il faut ajouter plus de calcium, car les œufs sont plus gros, il y a donc plus de coquille à créer. De 4 g par poule et par jour, on peut augmenter jusqu’à 4.5 g en fin de ponte.

AJOUT DE CALCIUM « ON TOP »

L’apport manuel ou automatique d’un surplus de calcium, 1 à 2 g / poule / jour l’après-midi, améliore la qualité de coquille chez les poules âgées. Les coquilles d’origine marines sont une bonne source de calcium grossier. Avec la condition que le niveau sanitaire de cette matière première soit contrôlé.

LES ADDITIFS

Les additifs de fin de ponte destinés à la qualité de coquille peuvent compenser des manques survenus en cours de lot. Cette solution reste souvent plus onéreuse qu’investir dans des nutriments « basique » comme le calcium, mais dans le bon tempo. Il s’agit d’une solution curative de dernier recours.

POUR CONCLURE

Tous les lots de poules pondeuses ont le potentiel d’atteindre une bonne qualité de coquille. Sauf incident majeur, comme un déficit en vitamine D par exemple, avant 45 semaines d’âge cette qualité reste très souvent correcte. Ensuite, une fatigue du lot, plus ou moins tardive, souvent lié à son vieillissement, se manifeste inévitablement par une baisse de la qualité de coquille.

Il est tout à fait possible d’atténuer cet effet lié au vieillissement, à la condition de ne pas attendre d’apercevoir les premiers signés pour agir. La prévention (ou la bonne gestion) est toujours plus économique que le curatif. Les investissements sur des nutriments « de base » comme le Calcium, le Phosphore ainsi que sur l’aliment en poussinière peuvent permettre d’améliorer directement la qualité de coquille. Il est également important d’optimiser la consommation d’aliment par la quantité ingérée et les heures de distribution.

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